Scandale des porcs

Un grand avocat de Graz fait désormais appel à un vétérinaire externe

Des photos pathétiques ont été transmises depuis une écurie styrienne(Bild: VGT)

Des images troublantes nous sont parvenues, comme nous l'avons rapporté, d'une porcherie de Styrie. Pourtant, aucune plainte pour maltraitance animale n'a été déposée pour le moment. Selon l'association contre les usines d'animaux, cela montre surtout de manière choquante "à quel point la souffrance animale est déjà considérée comme normale". Le célèbre avocat de Graz Gerald Ruhri tire lui aussi à boulets rouges sur le système.

Un cochon qui a une blessure horrible qui saigne et que ses congénères grignotent déjà ; l'animal blessé n'a aucune chance de leur échapper en raison de l'espace restreint. Un animal avec une énorme excroissance au cou. Des blessures aux oreilles, des griffures sur tout le corps. Ces photos prises dans une étable de Styrie qui détient des milliers d'animaux sous un même toit, et qui ont été transmises à l'association contre les usines d'animaux, ont choqué le grand public. L'exploitation, qui bénéficie du label de qualité AMA, s'est vu retirer ce dernier dans un premier temps. 

(Bild: VGT)

(Bild: vgt)

(Bild: VGT)

(Bild: VGT)

Mais il ne devrait pas tarder à être à nouveau autorisé à l'utiliser. Selon l'AMA, après un contrôle inopiné (qui était certes prévisible), certains animaux blessés auraient été correctement séparés dans des boxes d'infirmerie. Le porc avec la blessure catastrophique aurait été soigné le lendemain de la prise de photos. La porte-parole Kristijana Lastro : "Nous attendons maintenant de voir ce qui va ressortir de la part des autorités".

Probablement pas grand-chose. Le gouverneur du district de Leibnitz, Manfred Walch, sait manifestement déjà ce qu'il adviendra des animaux. Et selon l'APA, il dresse un bilan en tant qu'expert : "dans l'ensemble, il n'en est pas ressorti grand-chose". Seules des lacunes dans le domaine de l'emploi auraient été constatées. Au vu des blessures bouleversantes, de l'énorme tumeur (qui ne peut pas se former en une nuit), des nombreuses égratignures, cela semble être une moquerie des animaux.

Le VGT, devant David Richter, lors d'une manifestation de protestation mercredi à Graz.(Bild: Christa Blümel)

Pour l'instant, il n'y a pas de plainte pour cruauté envers les animaux, les vétérinaires officiels n'ont constaté aucun manquement à la loi sur la protection des animaux. Les blessures par griffures sont également normales et sont les conséquences de la "bagarre imputable au groupe", résume également la conseillère régionale pour l'agriculture Simone Schmiedtbauer. "Cela signifie tout simplement que nous considérons la souffrance animale comme normale", déclare David Richter du VGT, stupéfait. Et de soulever : "Et qu'en est-il en outre de la coupe de la queue, ce que l'on n'a pas le droit de faire ainsi ?" Il accuse : Ici, les autorités se contrôlent elles-mêmes et se donnent une bonne note. Les photos, voir ci-dessus, parlent un autre langage.

Gerald Ruhri(Bild: Sepp Pail)

Gerald Ruhri, avocat renommé de Graz qui se bat pour la protection des animaux, ne mâche pas ses mots : "D'une manière générale, comment les vétérinaires officiels pourraient-ils admettre des abus dans des domaines dont ils sont eux-mêmes responsables du contrôle ? Dans ce cas, le politicien régional compétent devrait immédiatement porter plainte contre ses propres collaborateurs pour abus de pouvoir. Cela devrait en tout cas être examiné par une commission indépendante qui n'a aucun intérêt propre" !

Comme nous l'avons rapporté, il fait examiner l'AMA et ses promesses de garantie, mais il va encore plus loin : "J'ai demandé à un vétérinaire indépendant d'évaluer les blessures des animaux à l'aide des photos et de dire combien de temps cela prendrait pour se développer. En tout cas, cela ne peut pas se faire du jour au lendemain".

Entre-temps, des reproches ont été formulés à l'encontre des découvreurs. Qui sait si les photos sont identiques ? Le discrédit peut aussi être systématique.