Pas de réfugiés
les expulsions : La majorité provient de pays de l’UE
Le ministre de l'Intérieur Gerhard Karner (ÖVP) a dressé jeudi le bilan de ce qu'il considère comme une "année d'expulsions". Au total, 12.900 personnes ont dû quitter le pays l'année dernière, dont 46 pour cent de manière forcée. En tête de liste, on ne trouvait toutefois pas de réfugiés, mais surtout des citoyens et citoyennes de Slovaquie, de Hongrie et de Roumanie.
"On peut affirmer à juste titre que l'année dernière a été l'année des expulsions", a déclaré Karner en faisant l'éloge de sa propre politique. Si quelqu'un a perdu le droit de rester dans le pays, il doit le quitter. Le ministre de l'Intérieur a souligné que l'essentiel des 5990 expulsions forcées concernait des cas criminels. Même s'il s'agit en grande partie de citoyens de l'UE, il voit également des succès dans la politique d'asile. Ainsi, l'Autriche est devenue moins attractive pour les passeurs.
Karner voit "les mesures porter leurs fruits".
Karner a surtout mis en avant les 30 accords bilatéraux de rapatriement conclus entre-temps avec d'autres États, comme récemment la Bulgarie et la Roumanie. Les demandeurs d'asile dont le pays d'origine n'est pas considéré comme sûr sont renvoyés vers ces pays. "Les mesures sont efficaces", a souligné Karner.
La vice-directrice de l'Office fédéral des étrangers et de l'asile (BFA), Karoline Preißer, a également souligné la bonne coopération. Karner veut continuer à "faire pression" pour que des pays comme la Syrie et l'Afghanistan puissent également être expulsés.
Les chiffres de l'asile pour l'année dernière ont également été présentés une nouvelle fois : 59.232 demandes ont été déposées l'année dernière, soit 47 pour cent de moins qu'en 2022. Le groupe de demandes d'asile de loin le plus important est celui des citoyens syriens. L'OFE a statué sur un total de 78.741 cas, dont 19 pour cent (14.748) ont obtenu l'asile, 8430 personnes ont reçu une protection temporaire ou un droit de séjour humanitaire. En revanche, 24.391 décisions négatives (31 pour cent) ont été prises, et 31.172 procédures ont été retirées.
Critique de FPÖ et NEOS
Malgré le bilan présenté, Karner reste peu crédible aux yeux du FPÖ. Avec son bilan, le ministre de l'Intérieur tente "d'enjoliver son propre échec total", a estimé le porte-parole de la sécurité Hannes Amesbauer dans un communiqué. Dans son "show de relations publiques", le ministre a en outre dû admettre que la majorité écrasante des expulsions concernait des citoyens de l'UE ou des ressortissants de pays tiers européens.
La porte-parole de NEOS-Asyls, Stephanie Krisper, ne comprend pas non plus l'interprétation des chiffres de Karner : "Une fois de plus, les statistiques des expulsions sont gonflées - avec des expulsions de citoyens de l'EEE et de l'UE ayant commis des délits". Le ministère de l'Intérieur détourne ainsi l'attention, année après année, "de son propre échec en matière d'expulsions effectives de demandeurs d'asile ayant reçu des décisions négatives définitives".







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