Des services secrets partout ?

“Dans la vie quotidienne russe, il y a de la délation”.

Nachrichten
14.03.2024 20:00

Un jour avant le début des élections présidentielles russes, la rédactrice de krone.at et spécialiste de la Russie Angelika Eliseeva, qui a elle-même vécu et travaillé plus de quatre ans à Moscou, nous fait découvrir la réalité du quotidien russe : "La vie a ses embûches et c'est un quotidien beaucoup plus dur que ce que l'on peut imaginer chez nous. Les courses, l'appartement, il faut beaucoup plus d'énergie pour cela. Et c'est nettement plus dangereux".

Eliseeva : "On a toujours cette politique en arrière-plan, où l'on sent déjà que cela pèse en fait maintenant d'en haut sur ta vie privée. Tu sais déjà quelque part que si tu t'en prends maintenant aux mauvaises personnes, ta vie relativement belle peut être terminée". Il y aurait des dénonciations au quotidien, et on ne saurait pas si quelqu'un dans la population est du FSB, le service secret intérieur russe, parce que celui-ci est bien interconnecté.

Elle-même aurait été abordée dans la rue par des Russes étrangers qui lui auraient demandé ce qu'elle pensait de la Crimée, et on se serait alors demandé dans quel but et avec quelle intention on m'interrogeait ? La rédactrice décrit cette situation comme suit : "Salut, comment ça va ? Je peux peut-être te proposer ma place dans le tram ? Et puis cela bascule assez rapidement vers Oui, comment vois-tu la Crimée ? Et puis les Ukrainiens sont méchants". Elle aurait également une bonne connaissance, également autrichienne, qui a travaillé à Moscou et qui a vécu une expérience similaire.

Angelika Eliseeva a vécu des années en Russie.
Angelika Eliseeva a vécu des années en Russie.(Bild: krone.tv)

Lorsqu'on lui demande si elle a aussi eu peur personnellement en Russie, elle répond : "Pas d'un point de vue politique. Je ne me suis pas toujours sentie en sécurité dans ma vie, dans mon intégrité". Il y a eu plusieurs fois des alertes à la bombe, elle a aussi souvent été évacuée d'un centre commercial ou de son travail, où l'on disait soudain qu'il y avait une bombe dans la cave. Il faut alors vivre avec.

"Zombifier les gens".
Pour conclure : "J'ai essayé de regarder le moins possible la télévision d'État, parce que les Russes ont un très bon terme pour cela : ils appellent le lavage de cerveau "zombifier les gens". Et ils ont toujours dit qu'il valait mieux ne pas regarder la télévision, sinon tu deviendrais un zombie".

Voir l'interview en entier ci-dessus !

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