Siège de Leningrad
Moscou veut la reconnaissance du “génocide” allemand
La Russie veut mettre fin à ce qu'elle considère comme une "injustice historique" et demande désormais que le siège de Leningrad (l'actuelle Saint-Pétersbourg) par les troupes allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale soit reconnu non seulement comme un crime de guerre, mais aussi comme un génocide.
On reproche à la partie allemande une prétendue "approche contradictoire" du passé : Les crimes allemands de l'époque coloniale seraient reconnus comme génocide, mais pas les crimes nationaux-socialistes contre les peuples de l'Union soviétique pendant la Seconde Guerre mondiale. "La partie russe insiste pour que de tels méfaits du Troisième Reich soient officiellement reconnus comme génocide", peut-on lire dans une note diplomatique adressée au ministère des Affaires étrangères à Berlin.
Entre 1941 et 1944, environ 1,1 million de personnes ont perdu la vie pendant le siège de la ville du nord de la Russie, qui a duré près de 900 jours, par la Wehrmacht et ses alliés. D'innombrables civils sont morts de faim ou de froid.
Les Russes voient une "discrimination ethnique
"Le blocus de Leningrad a été un terrible crime de guerre que la Wehrmacht allemande a infligé à Leningrad et à sa population", explique-t-on au ministère allemand des Affaires étrangères. Le gouvernement fédéral l'a souligné à plusieurs reprises et s'en tient à cette position juridique. Pour le 80e anniversaire de la fin du blocus en janvier, l'ambassade d'Allemagne à Moscou a organisé plusieurs manifestations en hommage aux victimes.
Le ministère russe des Affaires étrangères s'insurge une nouvelle fois contre le fait que l'Allemagne ne verse des indemnités individuelles qu'aux victimes juives du blocus. "La Russie considère une telle pratique de la part de l'Allemagne comme une discrimination ethnique", cite TASS dans la note. Les victimes de toutes les nationalités devraient être indemnisées - c'est ce qu'elle demande.
L'Allemagne évoque des réparations de guerre payées
L'Allemagne justifie la différence de traitement par le fait que les juifs soviétiques étaient soumis à une pression particulière de persécution en raison de la politique raciale nazie. L'indemnisation des autres victimes aurait été compensée par les réparations de guerre versées par l'Allemagne après 1945.









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