La police a remis un chèque

Viol collectif : la police a été saisie : Une touriste reçoit 11.000 €

(Bild: Screenshots/Instagram.com/fernanda.4ever)

Après qu'une blogueuse voyage ait raconté sur les médias sociaux qu'elle avait été victime d'un viol collectif lors de ses vacances en Inde, la touriste hispano-brésilienne vient d'être indemnisée par les autorités. Un chèque d'un million de roupies (environ 11.000 euros) a été remis au partenaire de l'influenceuse Fernanda devant des journalistes.

Plusieurs suspects avaient été arrêtés après le crime de vendredi dernier. Un tribunal doit se pencher sur l'affaire dès cette semaine, ce qui est inhabituellement rapide en Inde en cas de viol. Les victimes de crimes sexuels ont droit à une compensation financière en Inde.

L'Inde craint des dommages pour le tourisme
Selon "India Today", le tribunal a souligné mardi : "Un crime sexuel contre une étrangère devrait apporter une publicité négative au pays et ainsi nuire à l'image de l'Inde dans le monde". En outre, il y aurait un risque de préjudice pour le tourisme.

Le couple immortalise son tour du monde à moto sur Instagram : 

Viol confirmé à l'hôpital
Le couple - Fernanda (28 ans) et Vicente (64 ans)- a indiqué dans une vidéo sur Instagram, supprimée depuis, qu'il avait été battu et que la femme avait été violée par sept hommes. Selon les autorités, l'incident s'est produit dans l'État du Jharkhand alors que les deux voyageurs passaient la nuit sous une tente. La police les aurait ensuite emmenés à l'hôpital, où des tests médicaux auraient confirmé qu'ils avaient été violés. Ils parcourent le monde à moto depuis plusieurs années et partagent leurs expériences avec leurs plus de 240.000 followers.

Des dizaines de viols par jour en Inde
En Inde - le pays le plus peuplé du monde avec 1,4 milliard d'habitants - 86 femmes et filles sont violées en moyenne chaque jour, selon les chiffres officiels. A cela s'ajoutent d'autres victimes qui ne vont jamais à la police. De nombreuses Indiennes gardent le silence sur de telles expériences. Selon les militants des droits des femmes, le problème réside dans la société patriarcale. Ils reprochent en outre à la police et au système judiciaire de ne pas prendre suffisamment au sérieux les victimes de violences sexuelles. De nombreux cas restent en suspens pendant des années, les condamnations sont rares.

Seuls quelques cas attirent l'attention, comme actuellement le cas de la touriste. Mais en 2012, le viol collectif d'une étudiante dans un bus en marche, qui est décédée peu après de ses blessures, a fait les gros titres dans le monde entier et s'est gravé dans la mémoire collective indienne.