Réunion au sommet de l'UE
Le chancelier sceptique sur la répartition de l’argent russe
Le sommet européen est une nouvelle fois dominé par la guerre en Ukraine. Les chefs de gouvernement se disputent actuellement sur le sort à réserver aux avoirs russes gelés. Pour l'Autriche, un autre sujet figure en tête de l'agenda.
Le chancelier allemand Olaf Scholz s'est prononcé avant le sommet européen de Bruxelles pour que les revenus des avoirs russes gelés soient utilisés pour l'achat d'armes et de munitions pour la défense de l'Ukraine.
Le chancelier Karl Nehammer (ÖVP) s'est montré sceptique à ce sujet. Il a souligné que les neutres devaient avoir la garantie que ce ne serait pas le cas. Il estime que la proposition initiale d'utiliser les fonds pour la reconstruction est raisonnable.
Montrer sa force à Poutine
Scholz a souligné qu'il était important de continuer à soutenir l'Ukraine et que tous les Etats européens devaient apporter une contribution reconnaissable. Les munitions doivent être achetées dans le monde entier, "parce que cela doit aller vite", a déclaré Scholz en faisant référence à une initiative d'approvisionnement de la République tchèque. Il souhaite également que les revenus des avoirs russes gelés, qui ne reviennent à personne, soient d'abord utilisés pour l'achat d'armes et de munitions.
Selon lui, le sommet doit envoyer un signal clair au dirigeant russe Vladimir Poutine. "Il a fait un mauvais calcul s'il pense que nous ne soutenons pas l'Ukraine comme il le faudrait", a déclaré Scholz.
L'Autriche veut des éclaircissements sur la Bosnie-Herzégovine
Le sommet de l'UE a débuté jeudi midi par un déjeuner de travail avec le secrétaire général de l'ONU António Guterres. Les dirigeants de l'UE se pencheront jeudi et vendredi à Bruxelles sur la réaction à la situation en Ukraine et au Proche-Orient. Pour l'Autriche, la question centrale est de savoir si les chefs d'État et de gouvernement donneront leur feu vert aux négociations d'adhésion à l'UE avec la Bosnie-Herzégovine.
Le représentant de l'UE pour les affaires étrangères, Josep Borrell, avait proposé mercredi que l'UE utilise 90 pour cent des intérêts gagnés sur les avoirs russes gelés pour l'achat d'armes pour l'Ukraine via la facilité de paix européenne. Dix pour cent devraient être consacrés au renforcement de l'industrie de la défense ukrainienne.
Beaucoup à faire, peu de temps
L'Ukraine devrait également bénéficier d'une stratégie de défense de l'UE qui propose davantage d'achats militaires communs. Ces dernières semaines, l'Autriche a intensifié sa campagne pour le lancement des négociations d'adhésion avec la Bosnie, par exemple dans une lettre ouverte avec six autres États de l'UE - dont l'Italie et la Croatie. Certains États membres doivent toutefois encore être convaincus de voter oui.
La réaction à la situation dans la bande de Gaza et la demande d'un "cessez-le-feu humanitaire" ou d'une "trêve durable" devraient également nécessiter un travail de persuasion.








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